RP de Memphrémagog - Info-Police

Depuis déjà quelques années, la Régie de police reçoit des plaintes de citoyens victimes de menaces d’extorsion. Pour la majorité des cas, les victimes sont entrées en contact par internet ou par un réseau social avec une personne inconnue qui après quelques échanges, leur ont demandé de se dévêtir devant la caméra (webcam). L’arnaque survient lorsque l’inconnue informe la ‘victime’ que la séance a été enregistrée et qu’elle sera diffusée sur le web et/ou à tous ses contacts à moins qu’elle ne paie une somme qui varie souvent entre 2 000 et 3 000 $. Le paiement se fait normalement par Western Union ou Moneygram. Une fois le paiement effectué, les arnaqueurs reviennent à la charge pour en demander davantage. Nous n’avons pas beaucoup de cas mais nous croyons que beaucoup de gens ne portent pas plainte à cause de la honte qu’ils ressentent après avoir été dupés.

Comme il est pratiquement impossible d’enquêter cette forme de cybercriminalité parce qu’elle provient d’autres pays ou passe par plusieurs serveurs, la meilleure option demeure la prévention auprès des internautes :

1. En aucun temps, échanger sur internet toute forme d’information personnelle ou d’images compromettantes de soi, même avec une personne connue. Dans ce dernier cas, pour une raison ou une autre, si un conflit survenait entre vous deux, elle pourrait se servir de ces images pour faire du chantage ou de l’extorsion ;
   
   
2. Si quelqu’un détient présentement ces images de vous, demandez-lui de les détruire et de ne garder aucune copie ;
   
   
3. Si malheureusement, quelqu’un vous menace de les diffuser, n’envoyez pas d’argent, il pourrait vous en coûter très cher. Bloquez les adresses courriel de ces personnes, avisez vos contacts de faire de même, exigez de la part des sites internet qui diffusent les images de les retirer.

De plus, toute personne qui se pose ou se filme et fait parvenir le matériel à une autre personne, risque de se voir accusée de production et de distribution de matériel pornographique si le contenu est considéré obscène au sens du code criminel. Et si c’est fait par une personne mineure, elle pourrait être accusée de distribution de pornographie juvénile. Le code criminel ne fait pas de distinction à savoir qui recevra la photo ou la vidéo. L’article du code criminel canadien se lit comme suit :

163. (1) Commet une infraction quiconque, selon le cas :

a) produit, imprime, publie, distribue, met en circulation, ou a en sa possession aux fins de publier, distribuer ou mettre en circulation, quelque écrit, image, modèle, disque de phonographe ou autre chose obscène;

** Il est recommandé de lire tous les articles concernant ce type d’infraction ou encore de consulter un avocat afin de s’assurer de ne pas mal interpréter le texte de loi.